Sorti par les voies naturelles et sans forceps, le Petit garçon va bien et cette fois sa maman a survécu ! Pour le papa - c’est moi – ce fut un peu plus compliqué. On sait que les relations père-fils sont généralement moins limpides et sereines… L’éditeur de la Petite fille, certes de belle réputation, n’avait pas, à mon avis, rempli sa tâche et ce que je considérais comme son devoir. Enfin ! on allait pas se disputer pour autant, mais étant donné que j’avais été encore plus déçu et agacé par le précédent, la décision de me débrouiller sans cette curieuse engeance s'imposa d'elle-même. Finalement, l’auto-édition n’est sûrement pas la pire des solutions, surtout lorsque vous n’avez pas la chance de séduire les Bigs Five ( Grasset, Gallimard, Flammarion, Albin Michel, le Seuil) ni l'intention de concurrencer Houellebecq, Tesson, ni aucun romancier de gare. Désormais à la retraite, j’ai du temps pour moi, un reliquat d’énergie et un petit peu d’expérience. Voyons les imprimeurs. Les premiers devis m’effarèrent. Il me fallait partir à la pêche... en ligne. J’étais prêt à transiger sur tout, sauf sur l’origine de la fabrication. C’est mon côté Montebourg. Pour le goût du miel, un peu looser aussi, mais surtout la défense du made in France. Ceux qui me connaissent le savent, j’écris beaucoup mais je tiens aussi parole ! Je suis tombé sur Coolibri. Un devis incroyable (la moitié et même jusqu’au tiers du prix proposé par les autres), mais sans doute un peu trop beau. Imprimerie sise néanmoins dans ma ville rose préférée, de quoi lever les dernières réticences. Le coût de fabrication, je ne veux pas le cacher, fut pour moi déterminant. Il me permettrait de situer le prix en-dessous de 20 € - celui fixé par mon précédent éditeur me semblait trop élevé - ; je pourrais aussi rendre le port gratuit – car les tarifs par la Poste s’apparente à du racket et c’était pour moi un frein à la vente par correspondance ; la marge de l’auteur étant également supérieure, cela me permettrait de gonfler les chèques habituels adressés au Secours Populaire et Perce-Neige et enfin je pourrais en mettre un peu de côté pour financer en partie la clôture occultante qui me permettra, un jour, de vivre un peu plus chez moi ! Mais ces économies, j’allais devoir aussi les payer ! S’ensuivirent en effet un bon mois de stress et de cauchemars avec des bons à tirer dignes de vidéo-gag, qui m’auraient d’ailleurs incité à me rétracter si, pas trop bête, l’imprimeur en question n’avait exigé le paiement à l’avance. Brel chantait que les bonnes professionnelles faisaient toujours payé après, j’aurais dû m’en souvenir. Bref il m’a fallu beaucoup négocier puis ferrailler avec des gens qui hélas ne pratiquaient pas le même langage et puis, j’ai fini par le signer, ce BaT. L’attente fut heureusement courte mais pénible. Pour un résultat dont je vous laisserai juge. Dans l’ensemble il me paraît correct. En me relisant, je ne suis pas trop mécontent, malgré quelques fautes de placement de virgules qui peuvent perturber occasionnellement le texte. Pour l’orthographe, Marie aura été d’une aide précieuse et habituelle, au prix de multiples relectures. Quant au côté technique, j’ai eu droit à une sacrée surprise. Je pense que quatre-vingt dix pour cent des futurs lecteurs n’en feront pas cas, mais ceux qui restent, les initiés, ne manqueront pas de s'en étonner. Et je sens qu’on va faire forte impression - c’est un jeu de mot, histoire de me détendre - dans le monde de l’édition, puisque nous incluons un jeu d’énigme à l’intérieur d’un bouquin qui utilise déjà mal mal le ressort du suspense. A part ça, je le confirme et mes premiers lecteurs avec, si vous avez aimé la Petite fille dans la tourmente vous adorerez son petit frère. Dans les prochains jours nous ferons plus ample connaissance avec Tintin et son univers impitoyable... |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire