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Revoir Graulhet, quel plaisir ! | |
CE retour à Graulhet, il me faut vous le raconter. Je n'y vais pas assez. Je n'y ai plus personne. Mes parents ne m'y attendent plus sous leur couverture de granit, à l'abri des longs cyprés interrogeant le ciel... Mais j'y compte encore quelques amis.es ; Chantal en est, des plus récentes, mais non des moins convaincantes. Le rugby en fit le lien, avec Maryse notamment et son Sporting, notre Sporting qui nous possède comme on appartient à des moments forts de l'existence qui vous accompagnent ensuite jusqu'au bout. Non, cette rencontre dont elle a eu la riche idée - et je ne parle pas de ce que cela a pu nous rapporter en euros ! - à la Médiathèque de Graulhet, je ne pouvais la passer sous silence au moment où je lance ma rentrée littéraire avec mon "petit dernier" Lire et délire pour lequel les dés sont jetés, mais la messe pas encore tout à fait dite. Potentiellement nous pouvions être deux ou trois cents, réellement nous n'étions pas tant ! Mais enfin, Marie-Lise de la Médiathèque et sa directrice, nous ont confié qu'il y avait habituellement moins de monde pour ce type de rencontre, alors bon... on prend ! Parmi quelques inconnus qui se sont laissés gagner par la curiosité et que je compte bien rallier à mon fidèle lectorat, plusieurs visages me sont apparus, familiers, rassurants, réjouissants : Josiane - dix ans après -, Maryse - en transit vers Pélissou -, Jean - on ne se quitte plus ! -, Gérard - camarade d'école, de presse et pilier indéboulonnable des années folles de joie à Graulhet -, Richard... Et il en est un autre que j'espérais voir, parce qu'il compte pour moi sur les dix doigts de ma vie, mon maître, mon guide dans le rugby (entraîneur des dernières grandes années du SCG) et mon exemple un peu pour tout, Henri. Henri Auriol. Je n'ai certes ni Dieu, ni maître. Sauf celui-ci et il était d'école. Mon instituteur, celui qui me fit monter au sommet de mon existence, vers le Puy de Gudette, juste au-dessus du Royal Aubrac. Je n'étais pas très bon élèves (...et je suis mauvais citoyen ! chantait Reggiani), mais avec lui, l'école fut un délice. En classe de neige, durant l'hiver soixante-huit ; aux récréations lorsqu'avec M. Frezoul, il ouvrait son grand filet rempli de ballons pleins de promesses et de caprices ; en classe lorsque son sourire éclatant de générosité venait balayer les doutes d'une dictée ou de calculs compliqués. Ce n'est pas pour lui que je voulais écrire ces mots d'affection, mais pour moi. Et vous les faire tout de même partager. Et tant que j'y suis, je vous en mets un peu plus, avec le texte (ci-après) que j'ai eu le plaisir de lire lors de cette rencontre que je n'oublierai pas. | |
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Papa m'a ouvert la voie...
Ce sont des mots un peu galvaudés, cela m'ennuie de les utiliser, mais ils sont tellement sincères et profonds que je vais tout de même les prononcer : je suis très émus d'être ici parmi vous, moi qui ne suis rien comme le proposait Socrate - et j'invite au passage tout le monde à méditer ce principe et à le faire sien - ! Rien qu'un simple citoyen de Graulhet, émigré vers d'autres précieux comme tant d'autres et en tous sens, au vent des circonstances, au gré des opportunités. Ces premiers mots seront donc pour exprimer la grande joie que j'éprouve à me retrouver ici dans cette magnifique médiathèque qui est à elle seule le symbole de la résilience dont fait preuve la ville de Graulhet au regard de ses difficultés structurelles à exister entre Albi et Gaillac d'une part, Castres et Lavaur de l'autre. Il faut convenir que nous sommes ici et de naissance, pourvus d'un certain caractère que l'on nous reconnaît et que parfois l'on craint, comme jadis sur les plus fameux terrains de rugby ! Las, après avoir repris mon activité journalistique grâce aux relations de Guy Laporte, alors demi d'ouverture du Sporting et de l'équipe de France, l'aventure s'acheva au bout de six mois. Toulouse-Matin était un excellent quotidien qui se lançait face à la Dépêche - voyez que l'on échappe rarement à son destin - et j'eus l'insigne bonheur de participer à sa création avec un travail préparatoire de plusieurs semaines avant sa première parution. Du reste, son rédacteur en chef, Pierre Migeon, m'avait confié la charge de travailler sur une implantation dans le Tarn... De toute ma carrière, ce fut sans doute la période la plus intense et heureuse. Trop brève hélas. Car Jean-Michel Baylet, fraîchement nommé secrétaire d'État dans le premier gouvernement de Mitterrand, usa de ses pouvoirs et de son potentat régional pour détruire Toulouse-Matin par des moyens au demeurant plus que douteux. Mais comme il est politiquement correct de le proclamer, il y a prescription ! Et voilà, chers amis graulhétois, commentez un gamin, les deux pieds enracinés dans sa terre natale, totalement imprégnés de culture rurale et occitane, se retrouva éjecté 450 kilomètres plus loin. Plein Est. En 1983. C'est le regretté docteur Jean-Pierre Mallet, qui m'avait traité de fou : Qu'est ce que tu vas faire chez ces voyous ? m'avait-il gentiment tancé, lui qui avait fait médecine à Nice. Que ce soit sans ambiguïté, je ne regrette pas cette mutation forcée vers des terres et surtout une mer alors hostile à mes yeux. Certes, je n'ai ni le tempérament, ni la fibre méditerranéenne, mais j'ai passé trente-trois belles années cependant, aidé par la chance d'exercer un métier fantastique ou l'indépendance était encore de mise ; écrire sur un sport merveilleux, mon sport ; une famille qui s'est constituée avec trois enfants qui en ont eux-mêmes mis six au monde et des amis en pagaille ! Chaque fois que je l’écris et le décris, j’ai l’impression de manquer de mots, d’images, de talent pour en faire partager la munificence. Si bien que lorsque je soutiens que le Puy de Gudette est le plus beau du monde, on ne me prend pas tellement au sérieux, quand on ne me rit pas au nez. Malraux disait que les hommes ne croient qu’aux grands arbres ; je sais depuis, que cela vaut aussi pour les montagnes. Ce n’est donc qu’une affaire de ressenti à un instant précis, dans un contexte particulier. Mon père adorait nous faire découvrir la France. J’ai donc bien vu ces pics abrupts, rocailleux qui masquent l’horizon et vous enferment dans de tristes certitudes, le Mont-Blanc, les Ecrins, le Pic du Midi, le Monte Cinto... Pas un ne m’a saisi, ne m’a ému et possédé comme le Puy de Gudette. Lorsque vous monterez en Aubrac, en quittant le village qui porte le nom du massif et en direction de Nasbinals, en passant de l’Aveyron à la Lozère, vous le trouverez sur votre gauche, vous ne pourrez pas le manquer, il s’étend lascivement comme une croupe harmonieuse se détachant de l’échine et poursuivi par de belles jambes s’étirant vers le Cantal. Il est posé sur ce décor diaphane d’hiver ou voluptueusement vert du mois d’avril jusqu’aux brûlures d’automne. Je ne suis pas ici pour vendre mais pour partager. Cependant il est aussi important pour moi de prolonger le plaisir d'écrire et c'est ainsi que j'ai le privilège de vous présenter le troisième et tout nouveau roman dont, pour la première fois, l'Aubrac ne constitue pas l'argument principal. Cela se passe néanmoins dans un de ces villages que l'on pourrait confondre avec Laguiole à ceci près que l'on n'y fabrique pas des couteaux, mais des chausse-pieds ! Le cœur de l'histoire se situe dans un petit salon du livre où les auteurs présentent tour à tour leur dernière production. Mais cette année-là plusieurs accidents se succèdent et virent au tragique. Un corps surgit de la neige en plein Festival, il s'avère bien embarrassant et énigmatique. Cela s'appelle Lire et délire . Il porte bien son nom, car il me semble que dans les deux domaines, mes futurs lecteurs seront servis. |
Délire de rentrée | |
C’EST la rentrée littéraire et vous ne serez nullement étonnés que l’on s’agite aussi du côté de Chantemerle - petite ville de l'Aubrac spécialisée dans la fabrication du chausse-pieds de luxe - qui est heureuse de vous annoncer, dans le cadre de son Festival, la sortie de Lire et Délire. D’aucuns me feront remarquer que cela fait déjà quelques mois que ce troisième roman est paru et que ce ne peut donc être considéré comme une nouveauté. Je saurais me montrer magnanime et ne manifester aucun ressentiment à l’égard de propos à ce point contradictoires. | |
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L'avis des copains 👍 Retour du forum des lecteurs de Lire et délire . N'hésitez pas à y contribuer si ce n'est déjà fait !
"Pas facile pour un lecteur ordinaire peu habitué à passer "de l'autre côté", de donner son avis sur un livre. D'autant que le vôtre a quelque chose de particulier dans le fait qu'il n'est pas ordinaire. C'est en quelque sorte un roman à tiroir, même si les histoires ne se relient pas entre-elles. Mais elles peuvent se relire, c'est d'ailleurs ce que j'ai fait pour certaines d'elles. Félicitation pour cette étonnante production, qu'en sera-t-il du prochain ? R.B - 83
" Les écrivains peuvent nous émouvoir, nous inspirer, nous faire sourire ou nous détendre. Mais lorsque vient le moment de les féliciter pour leur activité littéraire et intellectuelle, il n'est pas toujours facile de trouver les mots justes. Même si l’écrivain que vous êtes donne l'impression que tout est facile et naturel, j’apprécie le dur travail de composition de ce volume. En effet, l'écriture requiert une bonne dose de ténacité et d'énergie, des éléments qui ne reçoivent pas souvent l'attention qu'ils méritent. Il est intéressant de voir comment vous avez décidé de décrire le contexte. Le point de vue avec lequel vous abordez l'histoire est vraiment unique. Sous couvert de nous raconter le déroulement d’un salon du livre, par vos dix petites histoires, vous abordez les thèmes qui vous sont chers : la démocratie, la citoyenneté, la transition écologique, la médecine parallèle, l’extinction des espèces, l’envahissement des médias, le dopage, la cuisine spectacle, l’égalité, la lutte des classes, la fiscalité, l’impérialisme, le problème palestinien, la philosophie... J’ai bien apprécié le chapitre IX. Vous vous plaisez à décrire l’ambiance de ces ‘’salons du livre’’ que vous connaissez bien en tant que participant ( les rencontres, les connivences, les préséances, les collusions, les mesquineries…) et que je connais bien également, mais en tant que spectateur et acheteur éventuel (entre autres, La comédie du livre de Montpellier). Quant au style, j’ai repéré des aptonymes, des antonomases… à quand des boustrophédons? Vos efforts ont vraiment porté leurs fruits. En attente du prochain, qui doit être en cours." G.M. - 34 et 48
Bref, il faut un Jacques Larrue. Avez-vous lu « Lire et délire » ? Si oui, je ne vous dis rien, vous savez déjà tout ce qui fait la particularité, la vérité, de ce livre. Sinon, vous avez perdu une belle occasion de rire, de sourire, de découvrir, de deviner, d’être ému(e), de recevoir quelques jolies leçons de vie, de passer un sacré bon moment et de vous en souvenir longtemps. Bonne lecture." LEBA - Suisse |
Quand Nasbinals se met à lire | |
Certes, en Aubrac, on a plus l'habitude de regarder des photos ! Mais c’est encore et toujours du délire ! Merci aux Nasbinalais qui ont, en masse, répondu à mon invitation à partager l’apéro. Boire un coup et boire les lignes de ce livre conduit en quelque sorte à la même ivresse et par ces temps aux issues incertaines - ou même malheureusement prévisibles - cet élan de sympathie, mais également cette frénésie de lire, font chaud au coeur. Or, même si l’on n’est pas réellement en manque de chaleur, celle que procure l’amitié, la solidarité villageoise vous marque toujours émotionnellement. Et l'on se dit alors que l'on a bougrement bien fait de venir s'installer ici ! | |
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Aziz Zany et la dispute sociologique | |
Si je ne me trompe, il ne m’a pas encore été donné d’évoquer l’un des personnages, certes secondaires mais participant de l’intrigue, le dénommé Aziz Zany. Ah, je vous sens un peu sur la défensive ! Alors il me faut sans plus attendre vous rassurer. Il ne s’agit pas de l’un de ces terroristes soutiens du Hamas, ni d'un frère organisateur du grand remplacement. Aziz Zany est un sociologue propre sur lui, inspiré de Raymond Boudon et Pierre Bourdieu, auteur d’une série d’études portant sur le délitement de la société à travers les comportements humains dans la cité. Diantre ! allez-vous me dire - si, si, je suis sûr que vous alliez le dire – qu’allait donc faire un homme aussi sérieux au Festival Lire et délire de Chantemerle où il s’agit de désigner le titre le plus drôle de l’année. Mais ce n’est pas parce que c’est drôle que ce n’est pas sérieux, ni intéressant, ni intelligent d’ailleurs. Celui qu’il présentait était donc Les Mouches du coach. Ce n’est pas à vous que j’apprendrai que le Coche et la mouche est l’une des plus fameuses fables du grand La Fontaine. Du reste, lorsque vous en aurez fini avec Lire et délire, je vous recommande d’effectuer un petit retour à vos classiques et ceux de ce gigantesque poète dont bien des alexandrins sonnent et résonnent encore d’une étonnante autant qu’affligeante actualité. Extrait des Mouches du coach
" Les premiers à s’être installés dans ces zones d’activités péri-urbaines, desservies par de grands ronds points offerts par les communes aux frais des contribuables, sont les cabinets juridiques et fiscaux. Terminé le petit comptable rond de cuir dans une usine de dix ouvriers, finis les règlements à l’amiable dans les conflits familiaux, de voisinage ou commerciaux, tout passe par les bureaux feutrés et chatoyants de professions libérales aux résultats exponentiels. J’allais oublier les architectes, eux aussi prennent leur aise et de grands airs sur les mêmes carrefours de l’ingénierie systémique. Plus question de bâtir la moindre cage à poule, sans être conseillé par l’un de ces génies de l’agencement de volumes. Et j’en reviens à la même conclusion selon laquelle c’est toujours la technocratie, à l’échelle européenne par surcroît, qui organise et amplifie la globalisation de ces pratiques, avec un maître mot : l’optimisation. Gagner plus et payer le moins d’impôts possible. Sur le modèle de ces professions providentielles (avocat, architecte, notaire, expert-comptable et leur corollaire, agent immobilier, concessionnaire automobile), s’est agglomérée toute une faune de conseillers en tout. McKinsey est devenu, par la grâce du président de la République qu’il a fabriqué, le plus réputé en France alors qu’il l’était déjà bien avant dans le monde. Véritable cheval de Troie du libéralisme, il a été, si ce n’est l’inspirateur, au moins le libérateur d’une pratique peu catholique mais prolifique…
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Lire, délire et trinquer ! | |
Savoir défendre un livre, l’exposer, le promouvoir ou même seulement en parler, voilà qui entre pour bien peu dans mes compétences. C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle je ne cours pas les salons au sein desquels je ne me sens pas bien à ma place, mal à l’aise. Ces manifestations génèrent plutôt de la frustration lorsque planté devant la table couverte de vos bouquins, vous voyez défiler des chalands faisant la moue et regardant ailleurs. C’est la différence entre un auteur et un boucher. Parce que je vous assure qu’à la foire au boudin de Barjols ou aux bœufs gras de Chantemerle, personne de vous regarde de travers et il faut même une certaine organisation pour satisfaire tout le monde. Je sais ce que vous allez me rétorquer : « t’avais qu’à te lancer dans la saucisse ! ». Objection recevable, mais admettez que tout le monde ne peut avoir la noble vocation de charcutier ! | |
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Voici un extrait de l'ambiance qui préside au Festival Lire et Délire
Elle court ici après les chalands qui n’auraient pas deviné, dans l’épaisseur des frondaisons de sa couverture, le bec et les yeux perçants du hococo. Cet oiseau descendrait d’une lignée remontant au crétacé supérieur harcèle-t-elle le malheureux qui vient indifférent de reposer le pavé en jetant imperceptiblement un œil sous la table de Samantha. Connaissez-vous le Honduras ? Pays étrange et bien plus attractif qu’il ne le semble. J’y installe mon intrigue et ce personnage parti à la recherche de cet oiseau dont on subodore qu’il n’en subsiste qu’un couple... Bla-bla-bla. N’ayant pu retenir celui-ci, elle harponne alors un autre couple manifestement égaré dans cette petite jungle littéraire, lui déroulant sans répit le fil de son escapade hondurienne. Le récit des deux spécialistes du volatile endémique finit par intriguer quelques curieux qui se laissent circonvenir. Le monde attirant le monde, l’espion canadien et son autrice opiniâtre reprennent espoir. Elle dédicacera trois exemplaires dans le quart d’heure suivant. Lui tournant le dos, un auteur régional bougon, glorifiant à la façon de Giono la paysannerie laborieuse tout en dépeignant habilement son écrin bucolique, Rémi Zantrop secoue la tête ostensiblement. S’exaspère et se résigne. Se dit qu’il a passé l’âge de s’infliger la promiscuité de tels individus livrés à la prostitution textuelle. Se promet, alors, qu’il n’y reviendra plus. Pour ce que ça lui rapporte ! Ici, ça ne pense qu’à bouffer ! Ils ont des oursins dans le portefeuille et un chausse-pied dans le cul… Excusez-moi messieurs-dames, soliloque-t-il encore tout en riant sous cape, mais entre ces gras du bide qui me toisent et l’autre conne qui se prend pour John le Carré, j’ai la bouilloire qui siffle… D’ailleurs il a ôté le chapeau de cuir qui le distingue et masque ses quatre cheveux ébouriffés. Se ventile ostensiblement avec. Carla Meusson, qui concours au meilleur titre de Lire et délire, ne souffre pas des mêmes états-d’âme. Vue sur la première chaîne et promue par quelques journaux féminins avisés, elle n’en finit pas de dédicacer ses mémoires, délivrant les bigs bisous et les compliments de son poisson rouge à l’intérieur de grosses bulles. A ses pieds, une douzaine de chérubins se sont accaparés les BD que les auteurs sont censés vendre. Il y a même une maman sans-gêne qui encourage son mouflet : prends, prends, je suis sûre que le monsieur te le prête ! Que voulez-vous répondre à ça ! Mehdi Téranet, dessinateur de mangas, hoche la tête avec un grand sourire d’approbation. "Sinon, ils vont me traiter de raciste. Ou de sale Arabe ! "
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Les copains de la Cellule de réflexion de l'Union Sportive Seynoise (CRUSS) en visite dans l'Aubrac, assurent la promotion de mes petits derniers... | |
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